Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 46~ ) >1 faites pas perdre sa présence ; mon cru– » cifix 111e suffit, je n'ai plus besoin de rien ». A onze heures, il essaya de tourner ses re– gards sur ceux qui l' entouroient, et, sans connoître le l.ourn1ent de la n1ort , ren1it son an1e entre les n1ains de son Créateur, le 1 5 n1ai i 809, âgé de .soixante-dix ans. Ce n'est pas seulen1ent, dit saint Jérô111e, le sang versé pour la coufession de la foi, qui fait les martyrs; une vie . toute con1posée d'actions anin1ées par un an1our pur et sans tache, doit être regardée comn1e un i11artyre con– tinuel. Les men1bres et la peau de ce juste con– servèrent la flexibilité de la vie; son corps resta exposé pendant deux jours, et sa figure n'éprouva aucun changen1ent. Son convoi fut honoré par la prése11ce de tout le clergé de la ville et des environs. Chacun vouloit le voir encore, avant que la terre cou– vrît ses dépouilles n1ortelles; on s'arrachoit ses vèteme11s, on alloit en foule prier sur sa ton1be. c< Quand Jésus-Christ, nous dit )) saint Chrysostô111e , appellera ses serviteurs n fidèles pour les réco111peuser, il ne leur dira .» pas : Venez , les bénis de mon père , parce· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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