Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 460 ) porter à l'hôpital. La fièvre, qui ne le quittoit jan1ais, redoublant, et une violente douleur de côté l'obligeant à garder le lit, il fit, tous les jours, célébrer la messe dans son oratoire, et y con1munia à jeun, jusqu'à l'avant·veille de .1' Ascension, où il reçut Je saint viatique. Pres– que toute la ville, plongée dans la conster- • • \ • ? , • llation, assista a cette triste cere1non1e; et, au n10111ent de recevoir son Dieu, le cœur en1brasé d'an1our, ne pouvant se contenir, le bon vieillard dit seulen1ent ces 111ots, en fon– dant en Iar111es : cc Les forces n1e n1anquent, >> n1ais non les sentin1ens; jJs n1'étouffent. Je » clen1ande à Dieu la gràce de ·rr1ourir n1artyr » de nia charité pour i11on peuple ». Muni de tous les secours spirituels; pro– d nisant' dans la réception du sacrement des i11 ourans, et à chaque onction, les actes des différentes vertus chrétiennes, avec une fer– veur angélique; den1an<lant pardon aux prê– tres qui l'entouroient , il prononçait aussi · ces diverses paroles: « Quand vous voudrez, ô » 111011 Dieu, i11on cœur est prêt..... J'ain1e » n1ieux n1ourir que de vous offenser ..... Que ,, ne puis-je n1ourir 3 l'hô-pital, parn1i les pau– >' vrcs !..... Je n'c11. veux à personne ; je plains e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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