Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 457 ) Chose étrange et très-propre à r1ous faire n1éditer les i11erveilles de la grâce! Ce bon pasteur ne s'approchoit jan1ais du tribunal de la réconciliation, sans verser des larn1es; et cependant il disoit souvent, avec une joie qui paroissoit sur sa figure : cc Ah! si >)·la tro1npette du jugen1ent venoit frapper >> n1on oreille , j' entonnerois le Te Deuni ». J_.. 'adorable juge préparoit }-)Our ce serviteur fidèle la couronne de t11iséricorde. Deux fois il avoit été au i11on1ent de succon1ber sous l'effort de la 111aladie. En vain l'exhortoit-on à 1nodére1-- so11 zèle : << Quoi! répondoit-il J )) mon t1·oupeau est attaqué par inille enne– >> n1is domestiques, et je pourrois n1e per– » mettre un n1on1ent de repos! La sentinelle " peut-elle quitter son poste? le pasteur doit– )) il un instant cesser de veiller sur ses hre– » bis? peut-il se croire autorisé à négliger >J des an1cs cp1i ont coî1té tout le sang de » Jésus-Christ ». On l'oblige d'aller respirer l'air de la cainpagne; et bientôt de retour, n1algré n1ille iustances : cc Je serois n1ort, n disoit-il à ses paroissiens, si j'avois passé » encore huit jours loin de vous. Je voulois » qu'on portàt n1on corps à 1Vlarn1ande; car e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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