Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 454) clergé con1me des fidèles. Malgré son âge et l' affoihli~sement de sa santé, il reprit son an– cien plan de vie, et son église redevint son don1icile l1abituel. Au rnilieu des frin1as, il se trouvoit au saint ten1ple, dès cinq heui·es et demie du n1atin, et disoit à celui qui l'accom– pagnoit : « Mon an1i, voyez ces neiges et ces » glaces, elles louent leur Créateur >>. Il doit être regardé con1n1e Je second fon– dateur du collége · de l\Iar111ande, pour lequel il prodigua ses dén1arches, ses soins et son nrgent. Les ordinands continuèrent d'avoi1 .. en lui uu protecteur, un père, et le plus excellent 111odèle. Ce bon curé quit toit tout, dès qu'il s'agi~soit d'opérer quelque bien. Un jour qu'il se i11ettoit à table, il apprend qu'un de ses parC:lÎssie11s vient d!' être saisi d~ns son n1obilier; il s'inforrne du non1 du créancier, et sort à rinstant; en vain veut-on qu'il dîne d'abord : « Cet infortuné, répond-il, n'aura pl us rien » quand j'aurai d~né; J'aurai toujours le temp~ » de n1anger, 1nais je i1'ai pas toujonrs l'oc– » casion de faire le .bien ». Il court chez le créancier, obtient un délai de qu~tre ~uois eJ le renvoi des huissiers. Tous les di1nanc~es et to9tes Jes fêt~s ~ jf e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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