Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 449) Ces jours désastreux firent place à des jours plus sereins, et, le zèle du cuté de Marn1ande co111n1ençant à se répandre, il €Ut bientôt à Bordeaux autant croccupations qu'il en avoit eues dans sa paroisse : il ne passoit pas vingt– quatre heures de suite dans la i11ê111e n1aison, et c' étoit toujours la nujt qu'il se rendoit dans une autre. Il ne fut aucun des prêtres cachés à Bordeaux pendant la persécution, qui ne con– nût et ne révérât ce bon curé. Les ecclésiasti– ques qui dirigeoient le diocèse ai111oient à Je .:;onsulter ; une sainte a111itié régnoit entre eux; .et M. de Bonnefond n1ourant ne fut pas, depuis, n1oins pleuré à Bordeaux qu'à lVIar.– niande. Dans le non1bre comn1e infini de ses bonnes œuvres , et que nous ne pouvons ra– conter, n 'on1ettons pas au n1oins celle où il 1·endit un én1inent service aux i11œurs publi– ques, par sa n.1iséricordieuse con1passio11 pour ces victin1es <le l'incontinence, que le i11oude abando11ne, dès qu'elles deviennent inutiles à ses honteux et cri111inels plaisirs. Déjà recueii– lies, dans une n1aison peu spacieuse , à l'aide de personnes charitables, elles virent que ses pre111iers efforts sen1bloient les dérober à l'en– fer. Mais, leur nombre augn1entant chaque IV. 29 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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