Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 448) » ser de si grands malheurs » ! La prÎ.ère êt la lecture ren1plissoient son ten1ps pe11dant le peu d'heures qu ,il donnoit àu repos; on l' en~endoit soupirer sur sa couche arrosée de ses pleurs. Ses austérités avaient redoublé; trahissant son hu111ilité, elles étonnaient les personnes qui den1euroient avec lui. Il prioit aveQ une fer-– veut" angélique, et faisoit ses délices de l'orai– son; il jet.oit toutes ses inquiétudes dans le sein du Seigneur, et disoit : « Je s~is que tien ne >> se fait par hasard; je suis tranquille : :rien )> n'ar1~ive que pour les élus, voilà n1a conso– ..,> lation ». Qu'il fallût passer plusieurs jours dans des· caves ou dans des greuiers obscurs, manrtuant des choses les plus nécessaires, il adoroit eu tout les décrets de la Providence; il s'atte11doit chaque jour à périr sur l'écha• faud, et renouveloit chaque jour sa prépara• tion à la i11ort. La 111aison qu'il habitait ayant été dénoncée, il den1anda en vain l'hospitalité à des personnes pieuses qu'il connoissoit par... ticulièren1ent. Quelques jours après, ces res– pectallles filles furent prises chez e1les, et con– dan1nées ~ n1ort. <(Dieu soit loué, dit-il, à cette l> nouvelle, si l'on n1'avoit voulu, j'aurois péti "» co1nn1e les autres ». Ces e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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