Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 447 ) le ciel, et'· prenant des détours pour n'être pas reconnu, part, 111oins heureux d'avoir sauvé sa vie, que d'avoir épargné un crime à son trt>upeau. Retiré d'abord dans une can1- pagne voisine , il vouloit du i11oins être le plus près possible; n1ais il faut ahsolu1ne11t qu'il s'éloigne, et, dans ce mùn1e11t accablant, il_ se montre si grand par son courage et par sa foi, que les fidèles qui l'entourent sont au mo– ment de ton1ber à ses pieds, et de baiser ses pat. Persécuté dans cette ville, il s'enfuit dans une autre; et, vers la fin de février 1792, se réfugie à. Bordeaux. Cette grµ.nde ville se souvient en" ! ~ore de tout le bien qu'y a fait le saint curé de Marmande, pendant les neuf ans qu'j.l y a passés. Une an1e gé11éreuse se n1ontre plus grande lorsqu'elle est aux prises avec l'adver– sité. Son zèle pour la gloire de Dieu et le salut des a111es devint suhlin1e et héroïque. Dans les ten1ps les plus orageux , il ne pouvoit rece– VQÎr personne; mais il n'a jan1{lis 111anqué de c~lébrer, chaque jour, le saint sacrifice. Des t.orrens de larn1es couloient de ses yeux, quand ~l s'occupoit plus part.iculièren1ent des i11aux de l'Eglise, et alors il lui échappoit <le dire : (( Que ne pouvons-nou» mourir, pour faire ces~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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