Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 446) il consoloît. les mourans , il ensevelissoit les n1orts. Lorsque l~ntrée de son église lui fut inter.– dite, il exerça le saint n1inistère dans l'inté• l'ieur des n1aisons .. Quoiqu'il sût que ses· jours étoient n1enâcés, il re111plissoit ses fonctions· avec. un cal111e i111perturbable : c< Quand je )) saurots, disoit-il, lorsqu'on vient me ch·er– )) cher pour un 111alade, qu'on n1'attend à sa ~, porte avec un fusil, je n1'y rendrois sans batllii )) lancer >>. Le 2 *février 17g2, il confessoit une fen1n1e n1ourante; la maison est investie, et si le 111aire n'étoit accouru, le serviteur de · Jésus-Christ alloit être arrêté. Le n1ême jour, des cris n1enacans s'élèvent contre lui dans " l'asse1nblée populaire; on le conjure de s'é- loigner : « Je suis tranquille , répond-il; il ne ,, in'arr.ivera que ce que Dieu voudra. Je crois » qu'on ne veut que m'effrayer, pour n1e fai1,e » quitter 111a paroisse". On entoure la n1aison qu'il habite, on brise une porte ; il ne veut pas quitter son peuple~ Enfin, on lui signifie l'or-– dre forn1el de sortir de la ville dans le délai de trois heures. Des larn1es coulent de ses yeux; sans un léger inurn1ure , il souscrit à l'ordre de la Providence, lève les yeux vers e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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