Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 445 ) >i égard. Je serai toujours le n1ên1e, toujours " prêt à n1e sacrifier pour le salut dt vos arnts >>– Ces paroles affcctuenst.:s firent couler 3 la fois ' les larn1es et du p:ls~eur et des · fidèles. Que de vœux n'a<lrcssa-t-il pas au ciel, 'pour désarn1er la colère divine! ~fais le te111ps de la n1iséricorde n'étoit plus; il falloit à la France in1pie un chàtirnent terrible. Ré<luit au n1odique traite111ent que le gouvcrnen1ent assignoit : c< 1"1es enfans, dit--il à ses don1esti– » ques, en se séparant d'eux, je ne pourrois " plus ni vous payer ni vous nourrir. Lais– » sez - n1oi seul. Content de den1eurer dans » 111a paroisse, j'irai, s'il le faut, mendier u11 )> morceau de pain pour n1e noNrrir, et j'es– '> père le trouver encore chez la plupart de ' ' nies paroissiens, dont l'at.tache1neut est une » consolation r1ue Dieu n1e laisse poùr rn 'ai– » der à supporter les n1aux extrê1nes qui ni,ac– )> cablent ». Dans l'épidén1ie qui, pendant l'auton1ne de 1791 , ravagea 1\Iarn1aude et ses environs, quoiqu'il en fût lui- rnên1e atteint, 5eul il suffit aux besoins de sa paroisse. 11 con– fessoit dans sa cha111bre, quand ~a force du n1al ne lui pern1cttoit pas d'en sortir, et, con– sumé par la fièvre, pâle , accablé de 111aux, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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