Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 445 ) sertant q·u'une petite portion pour les pau·– vres. Con1bien d'autres traits de son généreux désintéressement ! Il craignoi t toujours de trop dépenser, n'avoit point de rideaux à ses fenêtres, eut beaucoup de peine' à pern1ettre qu'on en achetât, disant: cc Je i11'en suis tou– » jours passé>>; et 2joutant, dans une autre cir– constance : « Je n1e laisse entrainer au tor– » rent, on ine fait donner dans le luxe » ; se ·:repro~hant ainsi con1n1e un vol fait à la cha-. ri té, l' arge-nt qu'il ne versoit pas dans le sein des pauvres. L'hon1me de Dieu fàisoit tous les jours cette prière : « Que je souffre de tout le inonde, ô » 111011 Dieu ! et que je ne fasse souffrir per– » sonne ». Dès qu'un paroissien étoit n1alade, il accouroit chez lui; mais, aussi discret que zélé, se contentoit d'abord de s'informer de son état : c< Nous portons, disoit-il, un habit qui >J effraie les maJades )>.Sa présence répandoit la consolation dans l'ame de ceux qui souffroient. Naturellen1ent éloque11t, il sentoit viven1ent les beautés des livres inspirés, con1posoit et parloit avec ~bondance et facilité. Le priuci pal caractère de ses sern1ons, et n1ên1e de ses ins– tructions fan1ilières, c'étoit la chale11r, la v~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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