Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 442 ) 'fOÎt avoir le n1oindre doute sur lës vérités ré– vélées. Personne ne sut rendre la î"eligion plus ain1able, et le joug du Seigneur plus doux et plus l~ger. tl pratiquoit en secret de g1·andes aus– térités, jeûnoit souvent, ne pouvoit se résou– dre, étant rnalade, à ron1pre les jeûnes · et abstinences ordonnés par l'Eglise; n1ais, in– quiet pour la santé des fid èles, il leur pres– èrivoit des ménagen1ens qu'il ne se pern1ettoit point à lui-n1ên1e. Son seul abord attiroit les ames à Dieu. Qui ne sait que rjen n'est plus e11chant.eur que la vertu parée de tous ses char– més, que rien n'est aussi propre à subjuguer les volontés les pl us revêches ? Il avoit affern1é les . revenus de sa cure, qui n'al1oient pas au-delà de trois n1ille francs. Le fern1ier dit que l~ fern1e est trop onéreuse, et résilie le bail. L'acte étant signé, le curé arrête l'autre, qui se retiro1t, et lui dit : « l\Iais vous m'avez dit » qne vous perdiez 7 - Oui, l\1ons1eur. - Et » con1bien? - Cinq cents francs. - Eh bien! » les voilà » , dit le pasteur, eu lui remettant cette son1n1e. Un jour qu'il avoit donné la • • ])énédiction nuptiale à des personnes riches, dont il avoit recu un honoraire considérable, ., il le donne à l'un de ses vicaires, ne· s'en ré- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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