Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 441 ) >> ce)a .te fait de la peine? _.. Monsieur, je }) voudrois vous voir tous les jours. - Eh bien! 1' je ne partirai pas. - Non, Monsieur, lui 1> dit le jeune hon1n1e, en versant d es larn1es " d'attendrisscn1ent, non, partez; j'espère vous . T ' ' ' l f. >) revoir. - u n as qua par er, n1on en ant, » vois pi tu veux c1ue je reste »" Vivant sous le n1ên1e to1 t que 1' un de ses vicaires, il di– ~oit l'offiee av~c lui et avec de jeunes or<li..– .nand.s qu f.l , par ses leçons et ses exe111 ples , il forn1oit aux vertus du sacerdoce. Quelle fer– veur il n1anifestoit, quand il pr'Îoit, soit dans son oratoire~ soit prosterné au pied des saints autels! A la prière publique, on eût <lit que Dieu lui-n1ên1e lui répondait. Chantoit-il les • • psaumes avec sa paro1sse, ses traits, ses ges- tes' toute sa personne annonçoit l'i111pressio11 que ces beaux cantiques faisaient sur son an1e. On ne ,pouvoit l'entendre chanter la préface, sans être touché de la douceur et de l' onctio11 de sa voix. 1\u n1on1ent où il in1rnoloit la vic– time sans tache, et que les assistans se trou– vaient con1111e arrosés de ce sang divin, il ~en1bloit que sor~ an1e s'envoloit dans le ciel. Sa foi étoit si · vive, qu'il ne concevait pas, disoit-il, con11nent un homn1e instruit pou~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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