Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 457 ) res après midi, tous les jours, il se rend.oit dans son église, et, revêtu de so.n surplis, s'asseyoit dnus le banc du sanctuaire, occu– pé à prier ou à n1éditer; des qu 'il voyoi t quel– qu'un s'approcher du confessionnal, il y cou– roit, et, après l'avoir écouté, retouruoit à son banc et reprenoit son livre. Il ne sortoit de l'église que lorsqu'on en fern10Ït les portes. Cette facilité de recotJrÎr à lui étoit d'autant plus nécessaire, que ses prédications attiroient tous les jours à Dieu un grand non1bre de pécheurs. Des hon1n1es depuis long - ten1ps égarés, qui ail oient l'entendre, prévenus par sa réputation, ouvroient peu à peu les yeux à la lun1ière, recevaient les in1pressions de la grâce, ton1boient attendris aux pieds de l'horn1ne <le Dieu , prenant avec 1 ni, n1ên1e avant de sortir de l'église, les 111esures né~es.,. saircs pour assurer leur conversion. Ceux qu'il dirigeoit l'entendaient avec sur– prise leur expliquer les secrets de leur con"'!f science; il a voit reçu le don du discernernent des esprits. l.Ja fréqoentation <les sacren1e11s fut le grand n1oyen qu'il emp1oya pour chan– ger les cœ1n--s. « Si je vois quelque bien dans » ma paroisse, disoit-il, c~ est p~r la con11n u~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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