Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 455 ) d'autres, séparées par l'esprit d' aîgreur et de division, hahitoient le n1ême lieu sans sè voir. Bientôt la terre fut beureusen1ent renou..;. velée; le bon pasteur, tous les di1nanches; instruisoit son peuple, n1atin et soir; pen– dant la se111aine, il enseignoit le catéchisn1e 3ux enfans ; en peu de ten1 ps il devint de, tous le conseil et l'ami; sa bourse étoit ouverte. à.u;x indigens; il donnoit sans n1esure, et ne pré.. voyoit pas pour lui les besoins du lenden1ain. Sans doute il fut souvent tron1pé, 111ais so11 intention ne le fut jan1ais. Il se dépouilloit pour revêtir les n1embres souffrans du Sau..:. veur; et lorsque son frère alloit le voir, ou. qu'il venoit Iui~n1ên1e voir sa rr1ère, il falloit qu'on s'appliquât à réparer les brèches que son inépuisable charité avoit fa~tes à sa garde– ~obe. Ils'étoit réduit à un si grand dénuen1ent~ qu'ayant reçu chez lui un an1i; il n'eut pas de bonnet de nuit à lui offrir; ceux qu'il avoit eus couvroient la tête des pauvres. Ce noble désintéresse111ent qui l'ani111a toujours, fut la vertu que dans la sui te il recomn1anda le plus forten1ent aux prêtt·es qui entouroient son lit funèbre . . Dieu se plut à répandre .ses bén.édictÎons e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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