Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 425 ) 1~ jeunes ecclésiastiques qui, dan~ le 5ein de tous les périls, se n1ontroient fidèles à leur vocation. Bientôt la violence de la persécution bannit de la France ses premiers pasteurs et les prê– tres orthodoxes. Mais sur le sol étranger, le pontife de Lin1oges étoit bien éloigné de per– dre tln seul instant de vue ce troupeau qui avoit joui constamment des fruits de sa ten– dre sollicitude. Des ten1ps n1oins n1alheureux lui avoient pern1is sans doute d'ériger un i110- nun1ent durable .de sa n1unificence, dan·s ce beau palais qu'il fit bâtir pour la den1eure des .évê.ques de Lin1oges. Mais alors la gravité des circonstan·ces ne laissoit plus à ce pontife vé– nérable que des soins dignes des Augustin, des An1broise et des Chrysostôn1e. Ce 11'etoit plus un 5omptueux édifice, pour fi~apper les regards des hahitans de f...1in1oges, c'étoit l' é– difice intérieur de toutes les vertus chrétien– nès, et surtout d'un attachen1ent inviolable aux vrais principes, à 1a saine doctrine, qu'il -Se proposoit d'élever dans tous les cœurs. Quelque difficiles que devinssent de plus en plus les coni-n1unications entre la France et l'étranger, il ne se passa presque aucun temps e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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