Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 4~4 ) servi de ces expressions. Quand il descetidît de l'échafaud, ses habits étoient couverts de sang; les troupes et la 111ullitude lui firent plac~ par un i110Livc1uent spontané. Il arrive chez ~'1. de I\rlalesherbes , dans un état de stu– peur, et · sans pouvoir se rendre raison de la f icilité qu'il avoit trouvée à s'échapper. Il en– tretient l'illustre vieillard tles derniers n10- 111ens du Roi; et, à ce récit déchirant, l'ancien partisan du philosophisn1e s'écrie : « Il est )) donc vrai que la religion st u1e peut donner J> la force de soutenit~ avtt; tant de dignité de » si .t erribles épreuves ». l.1e géuéreux · athlttc dans l'arêne de la foi, pour se <lérober à la r age des assassins de Louis X\'~1, étoit oh1igé de 111ener une vie errante et vagabonde. 'l,antôt il cherchoit sa retraite au i11iiieu des villes, et sou zèle y trouvoit encore des. i11alheureux à consoler, des chrétiens ehancelaas à ~fierruir; tantôt, réfugié dans les can·lp:lgncs, sa piété coura– geuse alloit chercher au i<>ud des forêts des serviteurs à J ésus-Christ, qui, loin des regards de fi1npiété, lui élevoient de i11odestes autels sur des rochers. Il passe une année entière dans des souterraillS; et ce n'·est c1ue quand la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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