Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 411 ) cohortes d'homn1es abrutis et hideux, qui n'a– voient que le blasphên1e à la bouche; spectacle qui lui fit horreur. Il arrive en fin e11 présence de sou souverain : « Jusqu'ici, raconte le gé– » néreux confesseur de Jésus-Christ, j'avois » assez bien réussi à concentrer les diflërens . . . . ' . » i11ouven1ens qui ag1to1ent n1on an.1e ; n1a1s a J> la vue de oe prince, autrefois si grand, et » alors si inalheureux, je ne fus plus .n1aître d . .\ l ' . ] ' » e n101-n1en1e; nies arn1es tT\ éc iappereut J) malgré inoi ~ et je ton1bai à ses pieds , s~ns )) pouvoir lui faire en tendre cr autre langage n que celui de n1a douleur. Cette vue J.'atten– » drit n1ille fois plus que le décret qu'on ':e– " noit de lui lire. J.l ne répondit d'abord à n·les >> 1arn1es que par les sien~1es; rnais bientôt, u reprenant son courage : « Pardonnez, ine )) dit-il, l\ilonsieur, pardon nc:i à ce rr1ornent )> de foiblesse, si toutefois on peut le non1n1er >> ainsi. Depuis long- t.en1ps, je vis au n1ilien )) de n1es ennen1is _, et l'àJabitudc 1n'a en quel– )) que sorte fan1iliarisé avec eux : niais la vue » d'un sujet fidèle parle tout autren1ent à n1on » cœur; c'est un spectacle auquel n1Fs yeux ·)> ne sont plus accouturnés , et il n1 'attendrit 1J n1algré n1oi n. En disant ces n1ots, iJ 111e e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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