Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 591 ) extrên1e an1our des n1ortifications. 1"1ais el\ nous les p.réseutant de loin en Join dans son Eglise, le 1,out-I>uissant veut sans doute nous faire rougir de nos làchetés, et nous retracer le n1érite d'une vie crucifiée. l\Ialgré les .pré-· cautions sévères que l\1. Eyrard a to·ujour~ prises pour cacher ses austérités, on sait qu'il en pratiquoit d'extraordinaires. IJ passoit sou– vent un jour entier, quelquefois deux jours, sans prendre aucune nourriture. Un de ses fidèles disciples, tén1oin de toutes les ac-. tions, et con1n1e le confidetlt des sentin1ens du juste, va nous révéler lui-n1ên1e des se– crets effrayans, }Jien propres à confondre 1a mollesse des an1is de .la terre, en n1ên1e ten1ps qu'ils doivent nous i11ettre en garde contre un trop puissant attrait pour des aus– térités auxqueJles on ne doit pas se porter sans une sûre inspiration guidée par de sages directeurs. Citons les -propres paroles de ce vertueux tén1oin, atterré des étonnantes d€– couvertes qu'il avoit faites : « De la n1ortifi– » cation dans le n1auger, 1\1. Eyrard en vint à ,, l'usage des instrun1ens de la plus grande ;> pénitence. Il inventa n1ê1ne un geure de ?> n1ortification particulière, et qni consistoit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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