Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 381 ) prince. I~e n1ilieu de la nuit est passé , et il doit célébrer à l'autel l'an11iversaire de sou élévation à l'épiscopat. La présence du roi , . . . ' cette circonstance i111posante, unique, n est pas capable de lui faire sacrifier un acte de piété. Voilà la leçon qu'il donne aux courtisans. Jetons encore un coup d'œil sur l'épiscopat de l'hon1n1e de Dieu. 1"1ille traits nous le peignent con1n1e le tendre père de son peuple: il rencontre un jour à la porte de son parc u.n enfant de quatre ans; il rappelle' et' à la .p.ren1ière invitation ;J celui-ci vole entre ses hr·as. J_,' éclat de la croix ft·appe ses yeux ; il la baise, l'ayant saisie d'une n1ain avide : u Tu ' ' vell x n1a croix, n1on fils, je te la d.onne »; et à l'instant il dénoue le cordon qui la s.ou~ tient, et l'attache au cou de l'enfant. La 111ère survient : « Ah ! Monseigneur, dit-elle, ce n n'est point ce riche bijou que je vous de– >l mande pour lui, c'est l'honneur de votre pro– .>J tection. ~Il aura l'un et l'autre, l\fada111e n; et la pron1esse ne fut point vaine. Cet enfant, élevé par ses soins, est devenu depuis un i~espectable prêtre, qui, apr ès avoir <lignen1en t exercé le saint 111inist~re , fut·' dan~ l' c~ i.l ., confesseur de la fo~. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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