Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 357 ) vain qu'elle ·voudroit repousser cette accusa– tion ; déjà la postérité place Pie \''1 parn1i les martyrs de la philosophie 111oderne. Aveugles sophistes, voilà votre victin1e; mais avez-vous donc cru qu'en n1ontrant le vicaire de Jésus-Christ aux peuples qu'il a voit si sage– ment gouvernés, qu'en le leur présentant dé– pouillé de sa dignité, vous feriez, du pren1ier des pasteurs, du plus tendre et du plus vertueux des pères, un objet <le n1épris? Con1meut n'avez-vous pas senti que ses 111alheurs n1ên1es ne le reudoient que plus respectable; que la n1agnificence de Saint-Pierre de Bon1e, que . toute la splendeur et toute ]a pompe du Va– tican , étoient effacées par l'hu111ble et sÎn.1ple demeure qui lui servoit de prison; que_, sen1- hlable aux autels inên1es, alors dépouillés de leur parure, il n'en étoit que plus auguste dans cette privation de tout appareil; et qu'en· fin, au milieu des cérén1onies les. plus in1po– santes , et sous le dais, il étoit moins grand, moins vénérable, que parn1i cette escorte d'homn1es arn1és qui le traînaient de ville en ville con1me u11 criminel. Ah! ce n'est pas la pren1ière fois que la révolution a fait briller les plus obscurs cachots d'un éclat que n'ont IV. 22 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=