Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 317 ) n~uveau sujet de peine, lorsqu'il vint un ordre de le transférer à Valence. En vain les n1édc– cins rendirent con1pte d.u n1auvais état de sa santé; il fallut partir. On le conduisit par Ein· brun, Gap et Grenoble. Là du n1oins il re– trouva les prélats et religieux dont on l'a voit . séparé. Son entrée dans cette dernière ville eut presque l'air d'un triomphe; le peuple couroit sur son passage j on vouloit rapprocher' le v.oir, .recevoir sa bénédiction; et le pontife dut ren1arquer, avec quelque consolation, que l'ir– rél~gion 11' a voit pas encore desséché tous les cœurs. Il trouva aussi dans cette ville un mi.pl nistre es1lagnol, lVI. de Labrador, que le roi Charles IV lui envoya pour partager son exil et en adoucir l'arnertume. Ce fut it lui qu'il dut sa réunion avec les prélats de sa suite. Il arriva le 14 juillet à Valence. J\iais prêtons l'o– reille aux oracles de sagesse qui sortent des lèvres du confesseur de la foi. Les évêques de France s' en1 pressèrent, de tous les lieux où la persécution les avoit _dispersés) de témoigner au père con1mun des fidèles la douleur dont s~s souffrances les pénétroient. Aux uns l'all– guste vieilJard répondoit : « Si nos malheurs . . , >J v.ous 1nqu1etent, parce que vous pensez que e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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