Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 516 ) vant rien de prêt .pour le recevoir. Les ordres pour Je départ arrivoient hrnsquen1ent, et s'exé• cutoient de n1ême. Toutes ses actions étoient é1)iées. On sen1hloit avoir pris à tâche cle dé..– soler sa patience. Ses gard·es 1nontroient de l'hun1eur, en voyant l'affluence qu'attiroit le passage du saint père, et le peuple qui se pres– soit pour lui rendre ses hon1·n1ages et recevoir sa bénédiction; et l'in1piét.é s'indignoit de n'a– voir pu encore éteindre dans tous les ~œurs les sentin1ens d'intérêt, d'attachem·ent et de véné– ration qu'inspiroit ce vieillard, ce souverain, ce pontife, ce chef de l'Eglise, dépouillé, pros-· crit, captif, et traîné d'exil en exil. Au n1ois de niai, le pape se trouva en France. Arrivé _à· Briançon, on le logea dans une i11aison pauvre et inco1nn1ode; n1ais la gêne qu'il y éprouvoit n'étoit rien ·encore en co111paraison du chagrin qu'on lui n1énagea en le séparant des fidèles con1pagnons de sa disgrâce. Les prélats Carac– ciolo, Spina et Marott.i, les PP. Baldassari et Pie de Plaisance, et quelques autres de sa suite, furent transférés à Grenoble sous es– {~ortc. Pie VI ne n1ontra jamais plus de sensi– JJilité qu'en cette circonstance douloureuse. Il )" avoit trois sen1aines qu'on lui avoit donné ce e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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