Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 29 ) dans son an1e. Il traitoit des choses de Dieu d'une manière si persuasive, qu'il con1111 nni– quoit aisément aux autres le feu secret et tont divin dont il étoit pénétré. Loin que ses tra– vaux et ses courses évangéliques affoibli~;se ..nt en rien sa régularité, il n'étoit pas plutôt hors de chez lui, qu'il soupiroit après le i110111ent d'y rentrer, pour .se livrer à la prière publi– qQe et particulière. llen1plissant ainsi tout ce que so11 état avoit de pénible, sans y cher– cher aucun adoucissement, il vivoit au n1ilieu du monde, con1me mort entièrement au monde. Il n'y paroissoit que pour l'édifier ~t l'instruire; jamais ses proches ne purent lui faire perdre cet esprit de retr~ite. Aussi long– temps qu'il conserva les auteurs de ses jours, il _leur tén1oigna coustan11nent la rcconnois– sance, la ten<lresse et le respect que son cœur leur avoit consacrés depuis son berceau ; il les visitoit de ten1ps e11 terüps, pour les en• tretenir, non des aflàires du siècle, 111ais des biens de l'autre vie, de la fragilité de ceux d'ici-bas, de la nécessité de se préparer à la· n1ort, et de se détacher des choses de la terre. Supportant avec résignation la perte de ces chers parens, n1ais ,par leur décès, devenu pl.us e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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