Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 28} ~éance, soit le saint ministère , il répondoit en peu de n1ots aux objections qu'ils lui pro– posoient; et s'ils y ajoutoient l'ironie, la sa– tire ou le sarcasn1e, il leur disoit d'un ton n1odeste, mais fern1e : « Faites le hi.en , vous >> croirez aisé11ient, du n1oins vous cessere2 )l de décroire )). S'il les rencontroit en parti– ~ulier, il les faisoit aisén1ent co1i-~renir que leur iucrédu1ité ue datoit que du mon1ent où leurs rnœurs av~ient con1n1encé à se corrom– pre" et, profitant de cet aveu, il leur rernon– troit forten1ent Je tort qu'ils faisoient à leur ame, en l'ex posant, n1algré tous ]es reproches de la conscience, aux ·risques d'une éternité malheureuse .. Pout" peu que ces réflexions, pré– sentées avec tant de senlin1ent, ·leur fissent im-pression, aussitôt il leur proposoit de s'hu- 111ilier devant le Tout-Puissant, et de co111n1en· cer par une confession sincère la pénitence que n1éritoieut leurs péchés. Il se n1ettoit à genoux, et prioit le Père des lun1ières d'é– clairer leur esprit et de toucher leur cœur. Plusieurs fois ces n1oyens lui réussirent pour . la conversion des i11crédules. Faut-il s'eri étonner? Ses paroles expri– moient les sentiu1ens élevés qui régno.ient e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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