Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 295 ) il alloit être exposé dans le voyage : « Je vais à >' Vienne, con.1n1e f'irois au n1arty1 10 e; pour >' l'intérêt de la religion, nous devons expo– )> ser la vie n1êrnc. Il ne nous est pas pos– » sihle cl'ahandonner le vaisseau de l'Eglise » dans les orages les plus ,·iolens. Peu im– » porte que les 111 in1stres in1périaux n1e ridicu-– >> lisent, leurs sentirneos sont connus. Ne sa– » vons- nous pas qne nous devons paroître >l insensés pour Jésus-Chrjst ». A près divers· actes solennels de la dévotion la plus tou– chante, le bon pasteur quitta sa capitale, en février 1782, sous les yeux d'un peuple im– n1ense, qui lui_ den1andoit à grands cris ses dernières bénédictions. Son voyage fut un triorn phe; les .Autrichiens distinguèrent dans· ses traits un mélange de noblesse, d'affabilité et de 111odestie qui les enchanta. L'afiluence fut si prodigieuse à Vienne, qu'on craignit d'y n1anquer de subsistance. La vue du souve- • • • • ra1n pasteur inspira comn1e un respe~t uni- versel pour sa personne et pour ses vertus·. Il avoit été logé dans l'appartement de Ma– rie-Thérèse. On prétend qu'il étoit prisonnier dans ce palais, que toutes ses actions y étoient. épiées , et qu'on .ne laissoit entrer chez lui que e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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