Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 289 ) " gieuse lenteur, ses n1ains de sa poitrine; )> les déploie de nouveau, con1n1e pour répa11- ' ' dre sur Ron1e et sur l'univers la héné.-. » diction qu'il vient d'obtenir du ciel; et dis~ » paroît de la tribune. ,, On ne voyoit, de toute la personne de » Pie VI, que ses inains jointes posées sur » l'autel, et sa tête nue, ornée de ses che– » veux blancs. Dans cette attitude, il prioit » à voix basse, et ses yeux, élevés vers le ciel; » étoient humectés des larmes de la corn-– ' ' ponction. Tous ses traits portaient l'em– » preinte de la dévotion la plus fervente. Pour.. » roit-on s'étonner qu'une scène si bien con– » çue, disposée avec· tant d'ordre dans tous » ses détails, produisît, sur la foule rassem– » blée, sur le peuple, l'eflet qu'on s'en étoit ' ' promis ; il se n1ontroit si général, si pro.-.' » fond, qu'il étoit impossible de u' en être » pas viven1ent ému. Dès qu'on eut annoncé »l'approche du pape avec le Saint-Sacre– » m-ent (c'était le retour de la procession » de la Fête-Dieu) , le peuple s' étoit préci– >' pité contre terre, et s'étoit frappé la poi– >J trine , avoit ensuite élevé vers le pape, » qui s'approchait du Saint - Sacren1ent , IV ~ lQ 'J e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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