Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 258 ) Ji inandez - fl)OÎ à nos bons a111is; et vous,. ,, cher frère, soyéz· persuadé que je vous aime n aussi beaucoup. Je vous embrasse tous. Si ~ vous. prévoyez que ina lettre aflligeroit trop » n1a honne i11ère, 11e la lui n1ontrez pas ». Dans ce peu de lignes, le jeune confesseu1" sen1ble céder un peu à la voix de la n.ature ;. 111ais celle de la religion l'e111porte ensuite , et devient la régulatrice de son esprit et de son cœur. Voilà ce que développe chacune de ses lettres, depuis qu'on l'a conduit à Rochefort. Citons-en quelques morceaux : te 28 octobre 1797. )~ Dieu soit béni, n1a benne mère; je suis J) arrivé hier soir à Rochefort, bien portant, ,,. grâ.ces à Di eu..... Il est à croire , n1a tendre » 111ère , que 11ous serons déportés une se– -,) conde fois. Nous irons sans doute en Es- ' ' pagne, ou bien peut-être à Oleron .... Tout n le n1onde con1patit à mon sort, les adrninis· >> trations mê1nes ; n1ais quelque chose qui ar- • • • • • • J> rive, 1e serai tOUJOurs co11tent, car 1e suis )> persuadé que tout sera pour la plus grande >l gloire de Dieu et pour n1on s~lut. Oh ! ma . )) bonne n1ère' que notre séparation i11e coûte! e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=