Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

. traitoit avec une bonté qui le faisoit. considérer comn1e le rnodèle de la douceur. Si des mé– chaus opiniâtres, des \n1pies scandaleux, des incrédules obstinés résîstoient à toute l'onction de son n1in1stère, s'il étoit forcé de tonner en chaîre contre leurs désordres trop éclatans et trop pul)Jics, il allo-it ensuite jusqu'à les pré– venir, c1uelquefois jusqu'à leur faire des visites d'une bienveillance affectueuse; il obtenait ainsi leur confiance, leur parloit avec intérêt; et plusieurs fois avec succès, de l'état de leur· an1e. I.-orsque ses dén1arches étoient i11fruc– tueuses, il se retiroit pénétré de douleur, les yeux pleins de lar111es, et ne désespérant ja– n1ais du retour de l'ame égarée: «Leur temps, » disoit-il, n'est pas encore venu; .il est entre )) les inains de Dieu; c'est à nous à le hâter par » nos gémissen1ens, nos prières, nos bobs )) exen1ples » .. Il ne fut pas long~temps sans se convaincre que la plupart des désordres dont il étoit le triste tén1oin , prenoient leur source dans l'esprit d'încré~lulité, publié dans des écrits qui se répandoient dans les villes , dans ]es can1pagnes, et de la maison du riche dans la cabane du pauvre. Il s'attacha surtout e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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