Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 241 ) clans les villes ou dans les bciurgs par lesquels il devoit passer J pour lui préparer ce qui pou– vait alléger ses horribles douleurs; lui prodi.– guoit toutes les n1arques d'attendrissen1ent, de ·zèle, de respect et de sensibilité profonde que peut inspirer une charité céleste. Qui p'lurroit. raconter convenablen1ent, et ces pro– diges d'une con1passion sans bornes, et toutes les dén·1arches qu'elle fit à Tours, pour adoucir et fléchir les n1en1bres féroces de la cornn.1is– sion sanguinaire, et le vif, n1ais infructueux intérêt qu'elle inspira~ pour sauver le · juste, à un défenseur oflicicux ! Il est vrai que la gé– néreuse servante du Seigneur fut exaltée sans doute ·par le spectacle que lui pt"ésenta l'in1i-– tateur du Dieu gu Calvaire. Patience héroïque, douceur inaltérable, soun1ission extrê111e aux: volontés du Seigneur, sainte allégresse au 111i– Jieu de ses souffrances et des privations de tout genre qu'il eut à endurer peudant cette longue agonie, édification étonnante que répandoient autour de lui ses paroles; voilà ce qu'il offrit, dans sa personne, jusqu'à son dernier soupir,, La sentence hon1icide fut prononcée et exé– cutée le 51 111ars iïg8. Il l'entendit avec le plus grand calme, et aussitôt se livra tout en- 1v . l6 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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