Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 240) trajet de T.Javal à Tours, il fut traité, par il'in– tlignes gendarn1es, avec une cruauté si atroce, cp1'on uvoit peine à croire qu'il arrivât vivant dans la ville où il devoit consommer son sa~crifice. Chargé de chaînes qui pesoient au 111oins soixante livres; les n1ains si viole111n1ent en1n1enott<:les, qu'elles étoiént 111eurtries, en-· sanglant.ées; couvert de plaies que lui cau– soicnt ou qu'accroissoient les secousses de la charrette sur laqneJle on l'avoît couché; ses jan1hes si prod.igieuse111e·nt gonflées par les lie11s de fer qui les entravoient, que souveut on n'apercevoit plus:les· liens; .Jè ·corps con1111e disloqué; voilà I:état dai1s lequel .le 6dè1e dis– ciple d'u.n Dieu souffrilnt parvint jusqu'à ·~I'ours, ahr-euvé .d'ailleurs pendant toute la route des JJ1 us affreux ontrages. Grâces ·in1n1ortelles soient rendues à l'ai- 1nahle Providence, qui sut n1énager au confes– seur de Jésus•Christ d'ineffables consolations, dans la personne ll'un~ respectable fille de la ville de ·Sablé. S'élevant au-dessus de ·tous les dangers et de ioules les insultes, elle l'acco1n~ pagna pendant son voyage; ne s'éloigna qu'a– près que les restes de l'hon1n1e de Dieu· eu– rent été déposés dans la terre; le précédait dans. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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