Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 256 ) jaculatoir~ que le mourant répétoit avec un accent plein de force. Les spectateurs, atten• dris, Jaissoient échapper des · sanglots. J_,.,e 111on1ent de sa n1ort fit une in1pression étrange sur quatre des Jlrisonniers qui parla• goient ses fers. Pen de n1on1ens avant de les quitter, il les avoi t en tl'eten us du bonheur que lui procuroit Je genre de mort qu'il alloit souffrir, et. les avoit exhortés à sanctifier par , la patience le sort que leur destinoit la Pro– vidence. Au bruit de l'explosion qui donnoit au ciel un citoyen de plus' trois d'entre eux ton1- hent à genoux, entraînés par un mouvement subit de vénération. Le quatrîèrne, éprouvant hne autre sensation, se lève fondant en larn1es, et s'écrie : « Non, jan1ais, pl us jan1ais , je ne )) n1e mêlerai de révolution >1. Son repe11tir pouvoit être sincère, du 111oins il .ne fut pas constant. Ce n1ên1e hon1me, faisant les fonc– tions de con1111issaire du pouvoir exécutif près le tribunal crin1inel du dépa1~ten1ent de Jem.,,. niappes, séant à Mons, fit afficher , vers le– ten1ps pascal de rannée 1795' aux portes de révêché de Tournai, une lettre in1prin1ée qui respiro1t la plus n1onstrueuse in1piété. l ..ies soldats qui niirent à mort l'll0rnn1e de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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