Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 255 ) vénérable vieillard ; et , se levant aye-e joie ; il entonne le Te Deum lauda1nus,, et retourne à sa prison, en le continuant. Sa fern1cté l'accon1pagna le lenden1ain au supplice. Après avoir distribué dans la. pri– son le peu d'argent qu'il possédoit, il en s;or– tit , ayant une n1ain posée sur sa canne, et de l'autre s'appuyant sur le llras de son confes– seur , le père Sylvestre, aun1ônier de ce lieu. Il répondoit d'un ton p1ein d'assurance aux litanies des agonisans, que le 111inistre sa– cré lui récitoit. J_,e trajet ordinaire de la pri~ son à la place sous l'I-Iôtcl-de-Ville , étoi t pé- 11ible pour un vieillard parvenu à une telle longévité. Le père Sylvestre avoit den1andé qu'il y fût conduit par une autre rue d 9 une pe11te plus facile, inais un peu plus longue. Cette f:1veur fut refusée, parce que l'on crai– gnoif. une én1eute. Parvenu au lieu dans le– quel la i11ort alloit con1hler ses vœux et con1-. n1encer son bonheur, le condamné soutint nvec tout le courage de la vertu , la lecture de )a sentence homicide. Le père Sylvestre l'ai– dant ensuite à s'agenouiller, un n1ilitaire lui banda les yeux, tandis que le confcsseur s' é– loignoit peu··· à peu> suggéra.ut des oraisons e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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