Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 227 ) s'il ne les laisse pas y pénétrer à rinstant. Effrayé ·de ces menaces, Antoine leur ouvre sa por+te, demandant en vertu de quelle loi ils venaient troubler le repos de la nuit. « La voi· » là, ·cette loi " , lui répondit le magistrat, enlui n1ontrant une paire de pistolets. La recherche co1n111ence aussitôt, et la victime est déconverte dans une écurie.. On la garrotte, ainsi que son hôte, et tous les d·eux sont conduits chez l'ad– joint. l\I. Poirot fait apporter des rafraîchis– semens, et presse ceux qui l'entourent de les accepter, jaloux de leur témoigner par ses instanc~s affectueuses, combien il est étranger à tout ressentin1ent eontre les personnes qui ont contribué à son arrestation. Aussitôt que les deux captifs furent arrivés dans les prisons de Remiremont , les catho– liques de cette ville et des environs forn1èrent le projet de leur rendre la liberté. Ils réussi-- 1·ent, tant leur désir étoit ardent, à réunir en– viron trente louis, pour se frayer les moyens d'efiectuer cette délivrance si désirée. Mais un n1isérahle à qui ces an1is de J'humanité et de la religion se confièrent, t1~ahit leur secret; et aussitôt une charrette, n1ise en réquisition à neuf heures du soir, transporta les prison- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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