Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( ~23 ) fruit de leurs injures et de leurs outrages. li est reconnu qu'à chaque exécution sen1bJable, on soudoyoit un non1bre d'hornn1es vendus à toute iniquité, pour en imposer, par leurs. affreux hurlemens, à la i11ultitude. Plusieurs de nos frères séparés qui furent tén1oins des derniers n10111ens du juste, ne pu– rent. cacher l'adn1iration que leur avoit causée sa constance. Un juge ( inen1bre de la religio11 prétendue réforn1ée) disoit, à cette occasion, qn'il se trouvoit une grande différence ~ntre les.prêtres uo1n n1 és réfractaires, parce qu'ils avoient refusé le serment schisn1atique, et ceux qui l'avoieut prêté. « Ceux-ci, disoit-il, sont >l toujours en alarn1es, toujours agités, jamais » tranquilles. Une n1auvaise gazette, une pré– " tendue victoire des coalisés, suffit pour les » n1ettre hors d'eux·mên1es. Sans charité, sans • • • • 1 • » con1pass1on_, sans principes, 11s sont tOUJOUrs » prêts à accuser leurs paroissiens, et n1ême » leurs bienfaiteurs. Cela seul n1e feroit croire » 'lue la vérité n'est pas de leur côté». Une fen1- n1e protestante, qui avoit vu périr l'homme de Dieu, entra aussitôt après chez une voisine bonne catholique; la trouvant toute en pleurs, à genoux avec sa fan1ille : <' Vrain1ent, lui dit- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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