Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 2~.2 ) fheure, Je 1neurs ]Jour 1na religion) la fureur du peuple redouble; et dans l'exhortation qne 11ous venons de lire, il .n'eut que le 111érite de la bonne volonté. Con1prenant) par les cla.. 111eurs n1ultipliées autour de l'échafaud, que l'on étoit ollstiné à rejeter la parole divine, il se recueille; et, le 24 juillet 1 798, à cinq heures du soir, se courbe devant ceux qui doivent le fusiller, sans que la sérénité de sor1 visage en soit altérée. A l'instant le feu })art, l'an1i de Dieu ton1be; n1a-is son an1e in11nortelle est déjà sans doute dans le sein de son Dieu. Son sang, sa cervelle , des parcelles de son c1·âne, ses dents, sont épars sur la terre : les fidèles les recueillent précieusen1ent, selon l'usage de l'Eglise, con1me des restes vénérables. L'ins– tant qui suivit la n1ort du serviteur de Dieu fut bien différent de ceux qui l'avoient pré– cédée et acco111paguée. A peine avoit-on pro– féré Je cri de fureur ordinaire : Vive la nation! elle a zuz enne1ni de 1noùis, qu'un n1orne silence succéda à ces signes éclatans de la haine, qui avaient e111pêché l'hon1n1e de Dieu de se faire entendre. l .. es artisans du cri1ne se répandirent aussitôt en diverses tavernes, soit pour s'étour– dir sur le nouveau forfait, soit _p~u.r jouir du e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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