Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 215 ) rer à la rnort, au 111ilieu des troubles d·une ré– volution in1pie et sanguinaire. Le din1anche 22 juillet, avant que la garde inté1~ieure des prisons fût rentrée, 1\1. Rochclé avoit fait une confession géuérale à ce bon i)rêtre, compagnon de ses fers. Deux jours après, celui n1ême de son supplice, il avoit profité de la rnêtne circonstance, afin d 'o{l'rir à Dieu, pour la dernière fois, le sacrificè au– guste de nos autels, en attendant (jn'il pût, le soir, lui faire le sacrifice de sa propre vie. Sacrijiciu1n vespertinum. Depuis r1ue la sen– tence de n1ort étoit prononcée, il n'eut plus l'espoir de voir aucun n1inistre du Seigneur; et, -ponr satisfaire au dernier vœu de sa con– science, il fit passer à l'ecclésiastique que nous venons de citer, sa confession par écrit; le messager de la lettre étoit un petit enfant, gyn1- hole de l'innocence et de la candeur. L'hon.1- me de Dieu prioit son an1i de lui donner de nouveau l'absolution, lorsqu'il passeroit près de lui pour se rendre à l'échafa~1d. Ses désirs furent exaucés, sans que personne s'en aper– cùt. l\'Iais telle était la délicatesse de sa con- .. science, c1u'il chargeoit, par le n1ême billet~ soü confesseur, de rétr<J.ctcr en son norn des e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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