Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 2If() militaires se n1ontrèrent vive111ent. attendris. A près avoir ainsi prodigué à ce frère si chéri toutes les consolations que la religion pro– cure, il l'e111brassa tendren1ent, et prit congé de lui. Le mon1ent où · il devoit conson1n1er son s~crifice approchoit, et ce vrai an1i de son Dieu ressentoit une joie si grande, qu'elle pa– roissoit sur son visage et d~ns tous ses traits, con1n1e un présage de l'éternelle félicité qui faisoit tout l'objet de ses vœux. Les autres prisonniers et les soldats, qui, ne se forn1ant pas une idée cle ces délices spirituelles' en étoient fort surpris, éprouvoient en eux~mên1es un attendrissen1ent dont ils ne pouvoient dé– n1êler la cause, et lui con1n1uniquoient ce qui se passoit daus leur atne ; eu leur répondant, il disoit : « ]\les an1is, pourquoi vous étonner )) de nies dispositious? le n1oment de mon bon~ )) heur approche; Dieu agrée le sacrifice que je )) lui ai fait de cette vie périssable, qu'il va >J remplacer par une vie éternelle : je serai plus )) heureux que vous ..... Oh! que je plains vo– n tre sort >>. Puis il leur donna des avis cha– ritables sur la 111anière dont ils devoie11t, quoique daus le ten1ps de la santé, se prépa- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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