Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 21!! ) d'expri1uer les co11solations qu'îl éprouvoit alors. Ravi con1n1e hors de lui-n1ên1e, et dans -une sorte d'extase, son cœur ne s'exhaloit qu'en n1ouve111ens d"adoration, de sou1nission, de reconnoissance envers son bienfaiteur inef– fable, et d'en1presscn1ent de hâter le 111on1ent de son bonheur. Les soldats qui veilloient au– près de sa personne, ne pou voient assez s' éton– ner de ce calme et de cette .tranquillité si par– faite, et lui en den1andèrent la cause. Hélas! ces aveugles ne connojssoient pas le don de Dieu. I-'e saint prisonnier leur répondit avec douceur: c< l)uis-je n'être pas satisfait de quitter >) ce n1isérable rnonde, puisque je vais dans n un autre où la religion. de i11es pères n'est >> pas proseri te? Là je sera! exe111pt de toute '> crainte et de tout scandale, .je n'aurai rien » à redouter des n1enaces des i111pies; je plains )) beaucoup ceux qui sont obligés de rester )) parn1i eux ; je ne leur céderois pas n1011 » sort ». Vers les trois heures, son.frère se présentant baigné de larn1es pour lui faire ses clerniers · adieux: « Ah! n1on frère, lui dit d'un air riant » le confesseur de Jésus-Christ, ne pleurez pas >> sur n1on sort; pleurez plutôt sur le vôtre et e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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