Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 210 ) j u~tes, crurent, ainsi que Pilate, décharger leur conscience' en renvoyant la victin1e a une autre autorité, le tribunal crin1inel, pour y être j ngée. A lors les agitateurs, craignant que le peuple,- séduit par toutes le~rs rnenées, n'ou– vre enfin les yeux et ne l'arrache à leur fu– reur, ren1 uent tout, et font tant par leurs cla– n1eurs, leurs vociférations, leurs intrigues, qu'ils obtiennent qu'à la place d ' une con1pagnie réglée dont la n1arche et les attributions étoient fixées par la loi, une con1n1ission i11ilitaire j n– geroit le prévenu. Ils n'ignoroient pas que ce tribunal seroit cornposé d 'hon1n1es étrangers à toute autre loi qu'à celle du sang. Le n1inîstre de Dieu paroît devant eux) avec l'assurance qu'il va recevoir l'arrêt de sa i11ort. On le lui prononce, et il est pénétré d'une joie subite. c< Quel n10111ent heureux ! s' écrie-t-il. Oh! >) la bonne nouvelle ! ~ion procès est vidé; je » suis condan1né à n1ort, j'en suis bien aise. » Dieu soit béni ! j'espère c1u'il voudra bien » recevoir n1on sacrifice )) . L'allégresse qui brilloit sur sa physionon1ie étoit telle, qu"à le voir et le contempler on se trouvoit saisi d'adn1iration. Nulle trace de re– grets, 11ulle n1ar(1ue d'inquiétude) nulle iricer- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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