Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 209 ) » ce séjour, si triste pout· tant d'autres, con1rne » un lieu de délices. Cependant, au n1ilieu de 1> cette satisfaction qui perçoit de toutes parts, )> Ori r·en1arquoit un vif cn1presse111ent de subir J> au plus tôt son interrogatoire, pour avoir J) occasion de faire de la n1auière la plus au- . >> thentique sa profession de foi, et de n1ani– » fester par là sa religion, dans un ten1ps où » elle étoit si outrag8e. Il fut bientôt satisfait; ,, n1ais ne jouit pas long-ten1ps de la liberté )) de s'entretenir avec son confrère. Une sen– » tinelle, placée dans sa chan1bre, le priva de » toute coinmunicat.ion; sit-uatior. d 'autant plus » pénible pour lui, qu'il fut, co1111ne son divin » l\Iaître, renvoyé d'un j nge à un autre, et » qu'il subit, ainsi que lui, trois interrogatoire. )> différens ». Le pren1ier fut au département, le second au tribunal crin1inel, et le troisiè1ne devant une co1nn1ission militaire. Convaincus de son in– nocence cf.de la justice de sa cause, plusieurs :· men1bres du directoire du départen1ent opi– no.ient seulen1ent pour la dJ.porlation; n1ais les trois autres, forn1ant la rnajorité, considérant ce qu'ils avoient à craindre de la horde féroce et in1pie qui poursuivoit ~t voulait exterrnjner les IV. Ilf_ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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