Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 205 ) lui faire un devoir de ne pas s'y refuser. Dieu, qui 11'abandonne jan1ais les siens, ne }Jern1it pas que son humble serviteur succo111bât à la tentation. Ce 11e ftlf pour iui qu' un n1on1ent d'anxiété, ou plutôt une épreuve salutaire qui le détern1ina, non-seulen1ent à se défier de ces deux dangereux a111is, n1ais e11core à se n1on– trer plus circonspect dans ses liaisons. A côté clu 111al se trouva le ren1ède, et u11 i·e111ède efficace. Le corps des fan1iliers étoit den1euré fern1e; tous les ecclésiastiques, à rex– ceptio11 des deux Jâches dése rteurs dont la fuite affiigeoit les fidèles, avaient confessé la -f()i, sur les traces de leur vénérable pasteur, dont la constance ' fa.it honneur à sa n1én1oire. 1"I. Claude-François Delacuisinc , curé de Saint-Pierre de Louhans, n1ontra, clans ces jours d~ épreuve, co111n1e dans tout le cours d_e. son n1inistère, une ferrncté à to:.rte épreuve, soit en refusant le ser111ent, ainsi que ses vi– caires, soit en dévoilant en chaire le poison que renfermo.it ce ç.rin1inel en gagen1ent, et les artifices avec lesquels il avoit été rédigé ; soit en bravant ensuite les diflë.rcns d:ingcrs que lui attirèrent son inviolable attache111ent ?1 l'E– glis~, et soi~ gén~reux clévonen1ent ~t la vérité. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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