Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 202 ) confrères qu ïl jugeoit être les plus pieux et les plus éclai.rés; il leur exposoit ses doutes avec la sin1plicité d'un enfant, et, après avoir en.. tendu leur décisio11, s'en1pressoit de s'y con– forn1er avec une sévère exactitude. C'est · ainsi qu'il en agit à l'époque du fa1neux ser111ent sur la Constitu.tion prétendue civile du clergé. Dans une conjoncture aussi délicate, il n'eut garde de s'arrêter précipitan1n1cnt à une résolution. Selon sa louable coutun1e , il consultà Dieu par la prière, et ensuite invoqua le secours de ceux de ses confrères qui, par leurs vertus èt leurs lu111ières ., avoient acquis· tf:lute sa con-· .fiance. Il suivit leur avis con1n1e leur exen1- ple , en se refusant constamn1ent à pronor1cer· un sern1ent qui devoit anéantir ~e culte public de la religion catholique e11. France. Il est– vrai que, n'étant pas fo.nct.îon·nairc , la loi He: l' obligeoit pas à le prêter; 111ais : il av oit sous. l~s yeux l'exe.n1ple . séduis.an ~ de . deux an1is· qui, sans y être .plus astre~nts que lui, avoient fait cet act~ sacrilége, sous le spécieux pré– text.e du pat.riot~111e. Un abîn1e en. ent,raîne. u11 autre; e~ ces <leux n1échans, par · un étrange abus ·de la confiance . que leur avoit té1noî 0 ·néc. leur certueux confrère .sen1blcien,t ~ . . ~ . . ' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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