Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième
( 201 ) traits. L'affabilité, la con1plaîsance, surtout une riante simplicité, une candeur naturelle, forn1oient son caractère. Son hun1eur, inno– cen1µient enjouée, lui gagnoit tous les cœurs, et faisoit }es délices des sociétés innocentes dont il composait ses délassemens. Dans sa conversation, liante et douce, ja111ais il ne dis· putoit, ni ne se permettoit de soutenir ses senti– n~ens avec chaleur. L'honnêteté, l'a111our de l~ paix, l'esprit de charité dont il étoit pé:- 11étré, l'engagcoicnt à céder aussitôt, à re- " ' . . noncer men1e a son propre J ugen1ent, au n11- lieu de. contestations an1icales, pour peu qu'on lui fit entrevoir la vérité de l'opinion O·pposée à la sienne. Avec un naturel aussi bienveillant, y a-t.-il lieu de s'étonner que, dans toutes les occasions, son hun1ilité pro– fonde e.t son extrên1e déférence pour les lu...· n1ières d'aùtrui, se n1ontrant 'toujours les mèn1es, il n'ait pas tardé à conquérir l'estirne gén.érale et le respect univcrset · Ne se croyant point assez d'ex·périence et de capacité dans J.es affaires, i>our avoir droit de s'en ra.pporter à ses lu1nières, craignant de s' enaager dans de fausses dén1archcs, ils'adres- o . i;oit avec une hun1ble confiance ~t ceux de ses. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)
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