Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( i8o ) quelle patience, quelle abondance de soios pleins de délicatesse dans ces fe1nmes respec– tables qui se chargeoient de solliciter, de pré.. parer et d'apporter ces secours au non1 de Jésus-Christ! Que d.e traits adn1irables venus .à r appui de ces considérations' retraceroient · pour nous les beaux siècles de l'EgJise ! Des laïques fidèles, privés dans leurs parois– ses d'assister à la céléb1~ation comn1e à la par- . ticipatio~1 des saints n1ystères, du i11oins, parce qu'ils ne pouvoient leur être adn1inistrés par des n1inistres catholiques, savoient s'iusinuer– jusque. dans ]es prisons, pour y entendre la ·sainte messe, pour s'y confesser, et pour y re– cevoir la divine Eucharistie de la main -des prêt1"es confesseurs de Jésus - Christ. Un des >\'énérables prisonniers nous raconte -ce_trait du €ourage des enfans de la foi : cc Un paroissien » de la Vèze, village distant de Besançon d'en· » viron une lieue, sachant que son respectable » curé étoit dans la prison de. cette ville (je -,, partageois sa chan1bre) , et ne trouvant )) point de prêtre catholique au clehors, se J> sentit, à l'approche des fêtes de Noël, pressé )) d'uu désir si ardent d'entendre la messe de » minuit, et de coa1munier en prison, q~1 1 il e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=