Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( i6 ) de sept ans, il savoit se préparer à la n1ort; il l'étudia tout le ten1ps qu'il vécut, et ce fat à cette école éloquente qu'il apprit à vivre e11 prédes~ tiné, et à mourir en apôtre. Il sen1bloit que la sagesse et ~a piété étoient con1n1e nées avec ~ . lui; et sa fan1ille_, touchée d'uJ1 si ravissant spectacle, crut devoir lui faire.fàire ses ~tudes, ne doutant pas que le Seigneur rie l'appelât d'une n1auière spéciale à son service. A près qu'il eut reçu près d'elle .,les premiers princi– pes de la gran1maire Iati~e, il fut e11voyé au collége de Vesool, qui jouissoit alors d'une bonne réputation, soit pour la discipline ob– servée par~i les étudians, soit pour les talens et la piété des maitres. Ceux-ci n'eurent pas de peine à distinguer les heureuses qualités de leur nouvel élève; ils découvrirent ·aisé111ent ce qu'on pouvait attendre d'un si heureux na- • turel, et u'on1irent aucun des n1oyens propres à-· orner son esprit et à conserver son cœur dans l'innocence. Le disciple, nourri, quoique si jeune encore, de la pensée de son éte~nité, n'étudioit que pour se préparer à bien mourir. Ses confessions étoient faites avec tous les sen· timens que la religion prescrit. Sa ferveur ·•'acc1 .. ût aensiblement à mesure qu'il app.ro- <;ha e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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