Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 15 ) mis. Ces forcenés · se jette·nt su·r sa personne; l'entraînent à huit cents pas de ·Ia maison, à l'extrén1ité de l'avenue. Peudant la route, il fut percé de quatorze coups de baïonnette, sans être encore frappé n1ortellen1ent. En lui asse– nat~t ces coups si cruels, dans les endroits du corps où ils pensoient f{lJe la douleur seroit plus ~eusible, ils lui disoient : << Ofli·e encore cela à » ton bon Dieu ». Pour lui, il s' écrioit, à cha– que nouvelle ·blessure : « Seigneur, pardon– » nez-leur, et faites-n1oi n1is ~ ricorde ».Quand il eut atteint le lieu de son supplice, quatre soldats de la colonne furent désignés par le .con1n1andant, qu'on dit être un prêtre cons– titutionnel, pour le fusiller. Le confesseur de la foi dit d'un ton fetme : « Soldats qui dt;vez >.> n1e fusiller, venez i11' cn1brasser; je vous » pardonne n1a mort >J. I"'es renseigncn1ens que nous avons recueil1is sur la contenance de ces i11alheureux, ne sont pas unifor111es : un nous fait observer qu'ils le refusèrent en jurant, con1n1e si sa· 5aÎ nte face eût sali la leur; pl ti– sieurs autres déposent qu'un soldat se présenta pour l'en1brasser ., et qu'ensuite il refusa ·de concourir à l'exécution .. U11e décharge de coups de fusil donna à ce saint hon1n1e la palme iru~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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