Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( J.2 ) que jonr davantage. Le pays qu'il habitoit étoit soup.çonné de receler des royalistes connus alors sous la dénomination de Chouans. Les troupes dites colonnes mobiles, et si fan1euses par· n1ille traits .de barbarie, faisoient de fré.:.. quentes incursions dans la comn1une. Tous les an1îs du vertueux prêtre le conjurèrent de se retirer à Dinan, pour sauver ses jours. Jl répondit de nouveau qu'il ne votiloit point abandonner le troupeau que la Providence lui avoit confié; qu'il ne le délaisseroit point, sur• tout dans un mon1ent où l'on n1assacroit con– tinuellen1ent sous ses )~eux d'innocentes victi– n1es~ A. cette époque, .Ja colonne n1obile venue de Broons avoit fusillé trois paysans d.ant tout le crime étoit d'avoir pris la fuite devant elle. ..L'abbé Rahec fut le quatrièn1·e objet de s.a :fureur. Le 28 février 1796, il venoit dè célébrer de fort grand i11atîn les. saints n1ys• .tères , . lorsqu'on lui aunonça . l'arrivée d'une .. cinquantaine .d'hon1111es, ou plutôt de bour- reaux. A . cet.te nouvelle, l'ho1n111e de Dieu .,.- dit ; . c< Voici donc le n10111ent où je vais pa– ro1tre . devant vou~, ô n1on Dieu ». Il avoit puisé dans la partici p:ition aux saints ni y stères la.force nécessaire pour pardonner à ses enne.. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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