Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( J 35 ) ')) 111inistère, j'ose assurer qu'on ne lui auroit pas p procuré nne pins grande joie. )) Les gendarines arriva.nt pour le prei1dre ·, »> 11 court vers un crucifix y qu'il serre sur ses .J> lèvres ; .i1 nous e111brasse, et part d'un bon ,,, pas. On r~ttache, et il n1arche avec Ull vis<.1ge >> serein au lieu du supplice. Pendant la route, ~.» bn reniat"}Uoit st.ir son visage les traits d'un » prédestiné. J.-'a satisfaction, la joie n1ême y ,,. étoient peintes. Quelle éloqueute prédica– . )> t.ion ! il fa11oit êt.i·e endurci pour ne pas s'en » 111ontrer touché ». ·Des. tén10ÏBs respectables ajout{'nt au récit 'ffUe nous venons de rapporter, le détail sui– ·vnnt : cc l\'l!t!. Pàtenaille et (;almiche) fusillés » at1paravant, avoient succon1bé à la prcn1ière ·.» décharge : pour lui ( 1\1. Jacquiuot ), soit qlte » la plupart des· bourr·eaux fus~ent n·1afadroits·, >) soit que, détestant au fond du ca;ur le cri nie » dont on vouloit les rendre con1plices , ils » n'eussent pas dessein de tirer juste, le saint 1> n1artyr, ~t la prei11ière décharge , ne fut al– )) teint <p1e de queJqne8 coups, trop foihles >J pour l'inn11oler sur-le-chan1p , ni ais assez » forts pour le faire chanceler. Oh ! prodige • d.e ·la grâce du ciel! Cet hon1n1ê, put son ca- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)