Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( J 55 ) >> diné H? lui dis-je (il étoit à la fin du repas).· )> Il_répondit : «Je me suis un peu hâté, pa1·cg » que je 11'ai que le te111ps qu'il nie faut pour » n1e préparer. -Savez-vous, lui répliquai-je, » savez-vous quelque chose concernant votre » jugen1ent ·!-Je n1'en doute bien», répartit– » il. .Alors, n1e jetant à son cou, je lui an- . ' . ' » nonça1 que sa .n1ort eto1t prononcee, et que » dans peu il jouirait du bonheur après lequel » il avoit tant soupiré. Effectiven1ent, on vint » lui lire la sentence..•.. Con1n1e nous étions » alors tous réunis, nous récità1nes les vêpres >> avec lui. Il nous pria ensuite de faire de » i11ên1e ei1 con1n1un les prières de la recon1- » mandation de l'an1e; ce c1ui eut lieu. On ne » remarqua pas en lui le n1oind.re n1ouve– » ment de révo1te de la part de ]a nature ; au » contraire , plus le n1on1e11t de son n1artyre » approchoit, plus 011 voyoit renaître en lui » une -consolation et une joie toute divine. )> Ah ! l\fessieurs , nous disoit-il, .quel bon– » heur po.ur 111oi de n1ourir pour inon Dieu ! » Je puis vous assurer que je ne voudrois pas » que mon jugen1ent fût difrérent. Maintenant }) que je suis jugé, je suis infinin1ent p1us sa- 11 tisfait. Je ne sais si c'est p1~éson1ption de nia e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=