Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome quatrième

( 124 ) » jours un pressentin1ent secret qu'il a11oit pa– » roître devant Dieu. 1 » l~ffectiven1ent nous étions encore à table, >1 lorsqu'on vint lui faire la lecture du juge– » ment qui le· coudan1noit à être fusillé; à » cette nouvelle, notre courte joie se changea » en tristesse , n1ais qui ne fut pas de longue » durée, !ant le courageux n1artyr, par sa >> constance, sa résignation, les discours ·qu'il " nous tint, les conseils qu'il nous donna, ré– » pandit de consolation dans nos an1es. La » inère des n1artyrs~et la ressource de tons les )) prisonniers' s'attendrit tellement sur son ;> sort, qu'elle ne put retenir ses lar111es; )) l\f. Jacquinot s'en étant aperçu, lui en fit » des reproches, énoncés d'une rnanière bien » }lropre à augn1enter la ferveur de tous ceux » qui étoient. présens : « Quoi ! lui dit-il avec )) une douceur céleste, se peut - il que vous » pleuriez sur n1on sort, vous, Mada111e, dont )> toutes · les actjons ne respirent qu'une foi ,> vive et une ardente charité'! Ne savez-vous )} pas que cette journ(;e est la plus ])elle de n1a >) vie'! Consolez-vous, je vous en prie, et que . " . .» vos lar1nes tarissent; 1e vous assure que Ja- }) n1ais je n'ai été aussi heureux que je le suis e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (4)

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